L’expatriation, expérience unique et enrichissante, n’en demeure pas moins une épreuve pour l’expatrié et sa famille, non seulement en raison de la nécessité de s’adapter à un nouvel environnement, mais aussi par le travail psychologique individuel qu’elle demande.
Federico Parra est psychologue membre du réseau Eutelmed.
Ce qui suit est un extrait de l'article paru dans http://www.eutelmed.com/services/expatriation-aide-psychologique/ par le Dr Bernard Astruc, psychiatre et Directeur médical d’Eutelmed.
Les étapes de l’expatriation
Les travaux effectués depuis plus de 30 ans dans le domaine de la psychologie de l’expatriation mettent en avant des étapes spécifiques, bien connues des spécialistes. La première phase, celle du premier contact, de la découverte, est la plupart du temps bien vécue par l’expatrié, qui a souvent choisi cette nouvelle vie, ce nouvel environnement.
Mais dès cette phase peuvent apparaître les premières difficultés chez le conjoint ou les enfants, dont les motivations à s’expatrier ne sont probablement pas les mêmes que l’expatrié lui-même. Il est souvent difficile de s’exprimer librement auprès de son conjoint ou de ses parents, difficile de prendre le risque d’altérer le bel enthousiasme affiché…
L’apparition de difficultés peut nécessiter de l’aide psychologique
Les difficultés pour l’expatrié peuvent elles apparaître lors de la deuxième étape, qui peut être marquée par une forme de désillusion, confirmant des craintes ressenties dès le premier jour, au moment du départ, des hésitations, des interrogations. Le décalage entre l’expatriation imaginée et la réalité du quotidien peut conduire à l’apparition de symptômes peu spécifiques : troubles du sommeil, ruminations anxieuses, questionnement existentiel, consommation excessive d’alcool.
La situation peut s’inverser. Le conjoint suiveur cherche à rassurer, admet la réalité de l’expatriation. Les enfants s’adaptent plus facilement. Et c’est alors l’expatrié lui-même qui ne peut plus s’exprimer librement, pris dans la logique initiale du changement.
Il faut être efficace, assumer sa décision, développer son réseau, trouver des solutions aux multiples problèmes matériels des premières semaines, voire des premiers mois d’expatriation, et ne pas se plaindre en plus car personne ne pourrait le comprendre ! Un expatrié se doit d’être heureux ! Sa vie matérielle est – bien souvent – confortable, alors que demander de plus ? Pas facile, face à tout ce qui est véhiculé par l’imaginaire collectif, de laisser la place pour exprimer ses inquiétudes.
Se confier à un psychologue en ligne avec expérience personnelle en expatriation
Face aux difficultés, il ne faut pas rester seul. On l’a vu, le conjoint n’est pas toujours la bonne personne à qui se confier. La famille, les amis sont loin ou ne comprennent pas. Demander une aide psychologique à un professionnel, formé à la psychologie de l’expatriation, peut permettre en quelques séances de lever des doutes, supprimer des inquiétudes et aborder sereinement l’avenir.
Federico Parra a vécu lui même l'expatriation à deux reprises, tout d'abord comme Argentin expatrié aux Etats-Unis pendant quatre ans, puis en France. Il a du faire face aux étapes décrites précédemment et apprendre à s’intégrer dans des cultures bien différentes.
Federico a travaillé avec de nombreux expatriés, en télé-consultation et en cabinet, les aidant à faire face à leurs difficultés et à s’épanouir dans la grand aventure qu'est l'expatriation.